Les crimes de haine ne passent plus entre les mailles du filet

Lorsqu’une victime se fait agresser, harceler ou diffamer sur base de son genre, de sa couleur de peau, d’un handicap ou d’une autre caractéristique personnelle, elle doit mentionner cet aspect lorsqu’elle porte plainte à la police. Les crimes de haine atteignent la victime dans son identité propre. C’est considéré comme une circonstance aggravante qui entraîne donc une peine plus lourde. La cellule diversité de la police locale d’Anvers ne veut plus que des crimes de haine soient ignorés. Elle a donc lancé une campagne en septembre 2015.

D’un côté, les policiers ont reçu une formation afin de répondre avec une certaine sensibilité aux victimes. Ils ont également été formés à rédiger des rapports de police qui mentionnent clairement les crimes motivés par la haine. La formation est désormais intégrée aux formations régulières de la police. Enfin, ils peuvent se baser sur des "check-lists" afin de poser aux victimes toutes les questions nécessaires pour identifier de tels crimes. Ces listes se retrouvent dans le manuel local sur les processus de travail de la police. 

D’un autre côté, les victimes et victimes potentielles ont été invitées à dénoncer les crimes basés sur certains critères. Des affiches et des brochures ont été distribuées aux associations et mis à disposition dans les bureaux de police avec comme texte "Victime à cause de qui vous êtes ? Signalez-le !". Et les effets se sont rapidement faits sentir: une augmentation des plaintes a été observée et la confiance du public dans les institutions policières s’est vue renforcée.